A propos de la partie « villes » de la BADAC
(Orientation, réalisations, méthode et sources)
1 Orientation générale
2 Les travaux réalisés par la BADAC
sur les villes depuis 2001
3. Enquête sur les administrations des
villes
1999
3.1 Méthodologie
3.2 Contenu
4 Développements prévus
Bibliographie sommaire
Annexe :
Participation des villes à
l’enquête de 1999 (format pdf)
Mémo
au format pdf
La nouvelle place des villes dans
l’organisation
institutionnelle façonnera assurément le système
politico-administratif suisse du 21e siècle. Les villes
deviendront-elles
plus autonomes, sauront-elles mieux défendre leurs intérêts
et collaborer efficacement pour renforcer leur position face aux
trois
niveaux traditionnels du pouvoir que sont la Confédération,
les cantons et les communes? Ces questions sont d’actualité (1) et il faut compter avec une
accélération
de processus d’intégration des villes et des agglomérations
dans le système politico-administratif suisse avec, surtout, un
renforcement de la collaboration horizontale et verticale.
Dès lors, il apparaît plus que jamais nécessaire de récolter des informations fiables – quantitatives
et qualitatives – pour décrire la situation des
villes, les interactions avec les cantons et les communes, et
comprendre
finalement leur évolution dans le cadre des institutions
politiques
suisses. Pour ce faire, il convient de renforcer les outils
de
comparaison entre villes (benchmarking), mais également
de développer des instruments adéquats permettant de mieux
mettre en perspectives les villes par rapport aux entités
cantonales
et communales (2). Le développement de la
statistique des villes fait partie des priorités de la BADAC
(Banque
de données des cantons et des villes). Force est de constater,
et ceci malgré la complexité du fédéralisme
suisse, que les chercheurs doivent tenir compte des différents
niveaux institutionnels dans leurs analyses pour fournir des
réponses
complètes et en phase avec l’évolution du système
politico-administratif suisse. Et la statistique comparative
reste plus
que jamais un outil privilégié pour mener ce type de recherche.
La BADAC est née d’une collaboration entre l’Idheap et la Conférence
des chanceliers d’Etat qui remonte au début des années
1990. Pour alimenter cette banque de données, des enquêtes
portant sur les autorités, le personnel de la fonction publique,
les structures et l’organisation de l’Etat, les collaborations
intercantonales et les réformes communales sont réalisées
régulièrement. Ces enquêtes sont complétées
par d’autres statistiques officielles couvrant le niveau de
compétence
des cantons et des communes. Les résultats, le plus souvent sous
forme d’indicateurs BADAC standardisés, sont ensuite analysés
et publiés dans des rapports scientifiques et des communiqués
de presse.
Faisant le constat d’un manque patent de connaissances sur les
institutions
urbaines, l’Union
des villes suisse (UVS) s’est déclarée favorable
à l’extension de la BADAC aux villes le 1er juillet 1996.
En 1997, il fut décidé de réaliser une grande enquête
auprès des villes. Cette enquête a été réalisée
en 1999 par l’IDHEAP, en étroite collaboration avec l’UVS.
La même année, la BADAC initiale "des cantons"
fut élargie aux villes suisses, donnant ainsi naissance à
la « Banque de données des cantons et des villes suisses
» (3).
2 Les travaux réalisés
par
la BADAC sur les villes depuis 2001 |
|
L’enquête de 1999 n’a malheureusement
pas fait l’objet d’une exploitation détaillée
ni de publication jusqu’à présent (4).
Néanmoins, entre 2002 et 2005, des travaux importants ont été
réalisés pour les villes conformément à nos
engagements : a) redesign du site www.badac.ch avec un niveau «
villes » pour chaque rubrique du menu (tableaux, liens,
organigrammes,
archives, banque de données) ; b) intégration des donnés
1999 dans la banque de données online; c) construction d’une
centaine de tableaux
BADAC-villes portant sur 11 thèmes constamment mis à jour sur la base
des données les plus récentes disponibles ; d) construction
d’une trentaine indicateurs BADAC permettant de mesurer la «
qualité de la vie dans les villes » et livraison de deux
études pour l’Hebdo et CASH) ; e) rédaction de
brèves, de communiqués de presse et d’articles scientifiques. Notons encore que toutes les informations
publiées
sur notre site sont disponibles en allemand et en français.
3. Enquête sur les
administrations
des villes 1999 |
|
3.1 Méthodologie
L’enquête sur les administrations des villes (ESAV99) a été
adressée par courrier postal en français et en allemand
selon la langue majoritaire dans la commune. La population cible
était
composée de 121 communes membres de l’UVS (5),
dont 85 étaient alémaniques (71%), 32 romandes (26%) et
4 tessinoises (3%). Sur les 121 questionnaires envoyés, 64 ont
été retournés remplis à l’IDHEAP. Avec
un taux de réponse de 53%, la participation peut être considéré
comme bonne pour une enquête postale d’une telle ampleur.
Relevons que le taux de réponses varie de 75 à 100% pour
les villes de plus de 20'000 habitants avec une diminution en
fonction
de la taille à 37-38% pour les villes de moins de 15'000
habitants
(G1).
Les villes alémaniques ont participé de manière bien
plus marquée (60%) que les villes romandes (34%). Pour le
Tessin,
seule Chiasso a daigné répondre aux questions (voir
T2, format pdf).
Conformément à l’accord passé avec l’UVS,
les personnes responsables de la récolte ont été
désignées par les autorités urbaines et les réponses
ont été validées par ces dernières.
3.2 Contenu
L’enquête 1999 se compose d’une partie principale et
de quatre questionnaires supplémentaires totalisant environ 180
questions (voir tableau ci-dessous). La partie principale (1)
couvre l’administration
urbaine dans son ensemble, les quatre autres questionnaires se
rapportent
au département présidentiel et à leurs services (2);
aux directions et les services qui leurs sont rattachés (3); aux
projets de réformes et rationalisation liés à la
nouvelle gestion publique (4) et aux réformes hors nouvelle
gestion
publique (5). A quelques exceptions près, les questions étaient
des questions fermées .
T1
Contenu des questionnaires 1999
1. Partie principale (67 questions)
1.1 Parlement communal
1.2 Exécutif
1.3 Président de commune
1.4 Personnel communal
1.5 Fonctions transversales
1.6 Organisations annexes
2. Département présidentiel et leurs services (44
questions)
2.1 Généralités et taille
2.2 Services rattachés au département présidentiel
(appellation, effectif et dépenses de fonctionnement)
3. Départements et leurs services (44 questions)
3.1 Généralités et taille
3.2 Services rattachés aux départements (appellation, effectif
et dépenses de fonctionnement)
4. "New Public Management" (NPM) (10 questions)
4.1 Etat des travaux
4.2 Direction du projet
4.3 Intervention d'experts ou de consultants extérieurs
4.4 Contrats de prestations
5. Autres réformes (sans NPM) (9 questions)
5.1 Etat des travaux
5.2 Direction du projet
5.3 Intervention d'experts ou de consultants extérieurs
5.4 Objectifs du projet
5.5 Approche, théorie ou doctrine de management sur laquelle le
projet est fondé © IDHEAP / BADAC
L’enquête a été lancée le 15 septembre
1999 et les derniers questionnaires sont rentrés au mois d’août
2000. Deux rappels ont eu lieu (17 février et 24 juillet).
Les données se rapportent sauf indication contraire à l'année
1999 ou à la situation au 30.6.1999. Soulignons qu’un certain
nombre de villes nous ont fait parvenir les documents suivants :
comptes,
budgets, rapports de gestion, organigrammes.
Les résultats (partiellement plausibilisés) sont disponibles par question ou
par thème (liste de mots-clés) sur notre site à l’adresse
suivante.
A ce jour, les données de l’enquête
villes 1999 n’ont toujours pas fait l’objet d’une analyse
détaillée et de publication. Afin de combler cette lacune,
il est prévu de publier prochainement les principaux résultats
de cette enquête.
Par ailleurs, une nouvelle enquête ville est agendée pour
2006, moyennant un soutien formel de l’UVS. Si cette enquête
se réalise, il sera possible de comparer certains résultats
avec 1999 et de répondre ainsi à un des objectifs initiaux
de la BADAC à savoir celui de l’observation continue du
changement
administratif.
La banque
de données dynamique relationnelle est déjà disponible
sur internet pour les cantons depuis 2002 . Cette banque de
données
sera tout prochainement élargie aux villes. Les données
de l’ESAV99 seront aussi intégrées dans la banque
de données. Les résultats exhaustifs de l’enquête 1999 resteront consultables sur notre
site .
La puissance de la base de données relationnelles dynamique
tient
aussi à l’utilisation de variables de standardisation (par
ex. par la population résidante), de tri (par ex. selon la
densité
de la population) et de regroupement (par ex. selon la langue
majoritaire
dans la commune ou selon le canton) ainsi qu’à la possibilité
de réaliser des comparaisons entre villes mais aussi entre
villes
et cantons.
L’application permet également de visualiser les résultats
dans l’espace (sous forme de cartes et de graphiques), non
seulement
sous forme univariée, mais également bivariée.
Conformément aux vœux exprimés par les villes, la prochaine
enquête villes devra être courte et exécutée
online.
Les publications scientifiques seront téléchargées
sur notre site ou pourront être transmises aux villes qui en
feront
la demande.
Personnes
de contact
Christophe Koller, Chef de projet ; Sylvie Traimond,
Collaboratrice scientifique
; Ivar Trippolini, Assistant de recherche ;
T +41(0)21.557.40.62/67 (français)
T +41(0)21.557.40.65/67 (allemand et italien)
E badac@idheap.unil.ch
Partenaire informatique : fabric | ch (www.fabric.ch)
Bibliographie sommaire
- Bassand, M. (2004). La métropolisation de la Suisse, Lausanne:
Presses polytechniques romandes (collection le savoir suisse).
- Collaboration horizontale et verticale dans les
agglomérations.
Recommandations de la Conférence tripartite sur les
agglomérations
du 24 juin 2004 (2004), Berne : CdC
- Da Cunha, A. et al. (2004). Métropoles, villes et
agglomérations:
structures et dynamiques sociodémographiques des espaces urbains
- De Montmollin André, Altwegg, David, Meier Andrea, Roth Irène,
Scheller Andrea (2003), Le développement durable en Suisse -
Indicateurs
et commentaires, OFS-OFEPF-ARE
- Germann Raimund E. (1999), Observation continue du changement
administratif
: la BADAC, banque de donnée des cantons et des villes, Working
paper de l’IDHEAP 1a.
- Koller, Christophe (2006), Le Palmarès des villes romandes et
de l’indispensable besoin de renforcer la statistique urbaine
sur
le plan suisse (Méthodologie, sources et résultats), 15
pages (à paraître)
- Meier Andrea, Wechter Daniel (2005), Indicateurs centraux pour
le développement
durable des villes et des cantons (Rapport du Cercle indicateurs
; + annexes),
Berne : OFDT-ARE
- Rumley, P.-A., Burkhalter Gabriela, Jemelin Christophe, Joye
Dominique,
Schuler Martin. (2000). Réseau de villes suisses: étude
réalisée sur mandat de l'Office fédéral du
développement territorial (ODT). Berne: Office fédéral
du développement territorial (ODT).
- Schuler, M., P. Dessemontet, et al. (2005). Les niveaux
géographiques
de la Suisse. Neuchâtel, diff.: Office fédéral de
la statistique.
- Statistiques des villes suisses (2000-2004). Bern: Union des
villes
suisses.
(1) Voir par ex.
nouvel art.
50, al. 3 de la Constitution fédérale (1999); plate-forme
pour une politique des agglomérations communes (CTA) (2001);
réforme
de la péréquation et de la répartition des tâches
entre la Confédération et les cantons (2004).
(2) Ces instruments sont d’autant plus
importants
qu’il faudra bien trouver des réponses aux conflits d’intérêt
de plus en plus fréquents entre les villes (grandes et petites
; centrales et périphériques), les communes et leurs
associations,
les cantons et la Confédération. Par « villes »,
nous entendons toutes les communes avec une population résidente
d’au moins 10'000 habitants. La part de cette population au
total
de la population résidente se monte à 41% en 2003 avec de
fortes variations intercantonales (de 0% (AI, GL, OW, NW, UR) à
99% (BS)).
(3) Germann Raimund E., Observation continue
du changement
administratif : la BADAC, banque de donnée des cantons et des
villes,
Working paper de l’IDHEAP 1a/1999., 28 pages.
(4) Ceci s’explique d’abord par le décès
subit en 1999 du Professeur Raimund E. Germann, initiateur du
projet et
premier directeur de l’IDHEAP. La priorité de la nouvelle
équipe BADAC, dès 2001, fut de consolider et de (re)dynamiser
la partie cantonale du projet. Rappelons ici qu’un quart des
ressources
de la BADAC provient des villes qui contribuent au projet sur
une base
volontaire, alors que les cantons financent le projet via la
Conférence
des finances, sur recommandation de la Conférence des
chanceliers
d’Etat.
(5) Moins Bâle-Ville qui se considère
d’abord comme un canton.
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